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Irréversibilité de l'artificialisation des terres agricoles
Proposé par Anonyme Le 11 novembre 2024
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Ce projet entraînera l’expropriation de plusieurs agriculteurs et l’aménagement de zones humides. Ces dernières ne sont pas seulement des espaces riches en biodiversité : elles jouent également un rôle crucial dans la prévention des inondations causées par les crues, limitant ainsi leur impact sur les territoires. Les récentes inondations survenues à travers l’Europe ne nous rappellent-elles pas l’importance de préserver ces milieux naturels ?
L'extension de la zone des Fontaines vise à concentrer toujours plus d’entreprises spécialisées en nanotechnologie et semi-conducteurs. Toutefois, en cas d'accident, cette concentration risque d’aggraver considérablement les conséquences. Certes, à court terme, le projet a un effet positif sur l'économie locale en créant des centaines d’emplois. Mais avons-nous réfléchi à ses implications à long terme, sur un horizon de 10, 15 ans ou 20 ans? Quelles études ont été menées sur les besoins en eau de ces nouvelles structures, leur impact sur les nappes phréatiques, le ruisseau et l'Isère ? Qu’en est-il des rejets d'eaux usées qu’elles produiront ?
Nous disposons de nombreux exemples de friches industrielles laissées inexploitables, notamment sur la rive gauche du Grésivaudan, après le retrait des industriels. Souhaitons-nous en créer une de plus à long terme, au détriment de nos terres agricoles, alors même que nous connaissons l'irréversibilité de l’artificialisation des terres agricoles, comme le soulignait un article du Dauphiné Libéré du 1er octobre 2024?
Malgré les bouleversements liés au dérèglement climatique, nous persistons à adopter des stratégies à court terme, sans vision d’ensemble quant aux impacts induits. Nous négligeons la santé humaine, le respect et la préservation de la biodiversité, ainsi que la richesse de notre territoire.
Du point de vue des industriels tels que STMicroelectronics, Ectra ou Soitec, regrouper leurs activités en un même lieu présente un intérêt indéniable. Cependant, les risques s’en trouvent démultipliés en cas d’incident, avec un potentiel effet domino si l'un de ces géants venait à défaillir. Mais du point de vue des habitants de Bernin, nos lieux de vie et nos choix d’habitat sont menacés par l’expansion continue de ces usines et par la réduction progressive des terres agricoles. De nombreuses questions se posent quant aux rejets d’eaux usées de ces usines et aux émissions nocturnes de fumées, ce qui alimente la méfiance de la population. Il serait crucial qu'une étude indépendante soit menée sur ces rejets, tant au niveau des eaux que des émissions atmosphériques, afin de rassurer les riverains.
Nous demandons que l’avis des habitants de Bernin soit pris en compte et que des preuves soient apportées montrant que les décisions ne sont pas déjà scellées, sans réelle considération pour notre voix.
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