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Coupon-T #32
Proposé par Anonyme Le 22 novembre 2024
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Des friches industrielles existantes et proches pourraient convenir pour ce projet plutôt que de venir polluer et rendre inexploitable une zone actuellement libre de toute pollution majeure.
Manque de réflexion et d'engagement à long terme sur le territoire :
- Y a-t-il une réflexion sur l'alimentation en eau et l'impact que cela va avoir sur le milieu (nappes phréatiques) surtout après les étés caniculaires, nous, habitants, savons l'importance de ce bien précieux.
- L'impact des eaux polluées que vont émettre ces structures ?
- Les rejets dans l'atmosphère, la circulation ?
Nous souhaitons, habitants de Bernin, juste vivre en bonne santé dans notre zone d'habitation. De nombreux sites pourraient nous servir d'exemples rive gauche du Grésivaudan sur ce qu'il ne faut pas faire une fois les industriels désengagés de ces territoires ! Malgré les bouleversements du changement climatique, ce projet nous fait avancer tête baissée sans aucune considération pour ces changements présents et à venir.
La soif de subventions pour les élus et industriels semble guider ces projets et être leurs moteurs. Tant pis pour le reste et l'environnement.
Merci de prendre en considération notre avis habitants de Bernin.
Cordialement
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Friches industrielles
Les friches industrielles répertoriées sur le territoire ont été – lorsque cela était techniquement possible – réaménagées afin d’accueil de nouvelles activités. Au total, Le Grésivaudan a investi 18M€ pour réhabiliter environ 71 ha de friches industrielles, à savoir :
- Le pôle Bois à Goncelin est une zone dédiée à la filière bois qui est aujourd’hui entièrement commercialisée.
- Le Vega à La Terrasse : commercialisation des lots en cours
- Le Pruney au Versoud (ancien site logistique des Papèteries de Lancey) : Cette zone artisanale livrée en 2016 a rencontré un vrai succès et la commercialisation des lots est en passe d’être achevée. A terme, près de cinquante entreprises devraient y être présentes là où il n’y en avait qu’une auparavant.
- Moulin Vieux à Pontcharra (site des anciennes papèteries de Moulin Vieux) : Cette zone artisanale de 3,6 ha a été livrée début 2023 et comporte 21 lots.
- Pépinières Bergès à Villard-Bonnot : Le Grésivaudan a réhabilité une partie de la friche des Papeteries de Lancey pour y installer une pépinière (14 bureaux) ainsi qu’un boulodrome.
- Pépinière Eurekalp à Saint Vincent de Mercuze : Le Grésivaudan a réhabilité une partie de la friche SOFADITEX pour y installer une pépinière.
Trois autres friches industrielles sont aménagées par des acteurs privés :
- Ecopla à Saint Vincent de Mercuze, aujourd’hui commercialisé à 90%
- SLS au Cheylas accueille des sociétés telles que Bombardier ou Sylfen
- Tyco à Chapareillan.
Notons que la friche de Brignoud est tellement polluée par l'ancienne exploitation industrielle qu'il est interdit d'y mener des activités de toutes sortes, qu'elles soient industrielles ou d'habitat. Cette pollution est si profonde qu'elle nécessiterait des investissements colossaux pour dépolluer, avec des résultats incertains.
La communauté de communes Le Grésivaudan possède aujourd’hui une quarantaine de zones d’activités représentant un total de 678 hectares de foncier dédié à l’activité économique. Le taux de vacance de l’ensemble de ce foncier s’établissait en 2023 à 1% (unités foncières). Aucun site n’est donc aujourd’hui disponible et la communauté de communes Le Grésivaudan n’a pas, à ce jour, les capacités de répondre aux besoins des entreprises existantes (agrandissements, rapprochements…) et des entreprises nouvelles voulant s’implanter sur son territoire. Dans ce cadre, Le Grésivaudan a dernièrement lancé un inventaire des terrains insuffisamment densifiés, dont elle n’a pas la propriété, dans les ZAE de son territoire en vue de faire de la « recharge foncière».
L’emplacement choisi pour le projet constitue précisément une extension d’une Zone d’Activité Economique existante et d’ores et déjà dédiée à la filière des nanotechnologies et des semi-conducteurs. Au sein du Grésivaudan, il n’existe pas d’autre zone d’activité bénéficiant d’un tel écosystème et d’une telle proximité avec STMicroelectronics et Soitec, les deux plus grandes entreprises françaises du secteur.
Alimentation en eau
Aujourd’hui, la commune de Bernin est alimentée par l’eau provenant de la Dhuy. Seule la ZAE du Parc des Fontaines est alimentée par l’exploitation de la nappe alluviale de la Romanche, qui dispose d’une très bonne capacité quantitative. Il est important de souligner que l’exploitation de cette nappe est plafonnée tant en volume (limitations de consommation imposées par Grenoble-Alpes Métropole et la CCLG) qu’en capacité technique. Notons qu’aujourd’hui, l’utilisation des ressources en eau de Grenoble Alpes Métropole représente 29% du total autorisé par la DUP (Déclaration d’Utilité Publique) des champs captant. En 2030, ce chiffre serait de 41%, en intégrant les besoins des territoires voisins de Grenoble Alpes Métropole (dont Le Grésivaudan).
Aujourd’hui, le projet d’extension de la ZAE du Parc des Fontaines étudie la possibilité de mettre en œuvre le processus d’économie circulaire de l’eau (la logique des « 3R ») visant à : 1. Réduire les consommations en eau (brute ou potable) ; 2. Recycler l’eau au plus proche des usages ; 3. Réutiliser l’eau sur le territoire. Cette réflexion, si elle aboutit, pourrait être mise en œuvre à travers des prescriptions à respecter par les projets d’entreprises souhaitant s’installer sur l’extension.
Rejets d’eau
Si le projet se poursuit, le maître d’ouvrage devra concevoir et réaliser une extension qui permette de préserver la qualité des milieux récepteurs via la maîtrise quantitative et qualitative des rejets pluviaux et des eaux industrielles traitées. Les rejets au milieu naturel devront être compatibles avec les objectifs de bon état portés par le SDAGE Rhône Méditerranée 2022-2027.
Il appartiendra à chacune des entreprises qui souhaitent s’installer sur l’extension de la ZAE de satisfaire à leurs propres obligations et d’obtenir des autorisations pour les rejets d’eau notamment.
Rejets atmosphériques
En phase chantier, il est attendu un accroissement des émissions de polluants gazeux et des poussières liées à la circulation et aux opérations de gros œuvre. À l’issue des travaux, les nouveaux emplois créés induiront une augmentation de la charge de trafic (déplacement du personnel, fret routier) et des émissions de polluants associées. Les nouvelles activités industrielles venant s’implanter sur la ZAE sont susceptibles d’être à l’origine d’émissions industrielles atmosphériques.
Si le projet se réalise, une charte chantier propre et à faibles nuisances est envisagée afin de maîtriser les incidences en phase travaux. Si le projet se poursuit, l’étude de mobilité en cours pourrait permettre de faire des préconisations sur les aménagements à prévoir pour améliorer le système de mobilité existant et réduire la part de la voiture et des pollutions induites. Les nouvelles installations classées susceptibles de s’implanter sur la zone respecteront la réglementation applicable à leurs activités en matière d’émissions. Les dossiers réglementaires nécessaires à leur implantation devront en attester auprès des administrations compétentes.